EVERYONE WAS TO BLAME.

Cigarette à la main, le visage par la fenêtre, Ellias fumait. Il avait adopté ce rituel étrange avec chaque cour de s’en allumer une, laissant toujours la vitre ouverte. Et si parfois la fraicheur ne faisait pas de mal à la classe, souvent dans la pièce régnait une ambiance froide, vite réchauffé par les regards amourachés des élèves féminines. Il n’arrive pas à saisir l’engouement qu’elles avaient pour lui, mais appréciait ces attentions, et faisait tout pour qu’ils s’agrandissent, torturant longuement ses pauvres filles en fleurs. Il se jouait de leur cœur, sûrement, leur faisait miroiter une idylle inexistante. Ses greluches ne l’intéressaient pas vraiment. Trop innocente, trop pur peut-être. Seul Aylin avait capté son attention, cette rousse qui lui rappelait bien trop physiquement son ancien amour. Mais pas pour les raisons habituelles, elle n’était pas fraiche, pleine de vie, et heureuse, ou encore déprimé, torturé et mystérieuse, comme dans la plus part des clichés élève/professeur. Non, Aylin était fausse. Incroyablement fausse. Et dieu seul sait à quel point l’idée de détruire son espèce de carapace l’excitait. Un supplice à un tout autre niveau, et il serait un bourreau à la hauteur. Un sourire vint à ses lèvres quand il prit sa dernière latte. Jetant le mégot dans le vide, la cloche retenti.

Il n’aimait pas ce qu’il faisait, éduquer des gamins n’avait jamais été son passe-temps favoris. Les seuls attraits étaient qu’il pouvait en torturer psychologiquement quelques-uns. Ils rentrèrent un à un tel un troupeau d’éléphants sauvages. Il haïssait vraiment les adolescents. « McCarty, Ferme-la. » Grogna-t-il de son bureau surélevé. Ce gosse lui foutait de l’urticaire. Il avait parfois l’impression de se voir en lui, faisant remonter des souvenirs qu’il préférait oublier. La faisant remonter. Aylin, mutine et séductrice passa devant lui, son regard s’accrochant à ses jambes dévoilées par son short. Qu’est-ce qu’il aimait le corps de la rousse. Il l’aimait encore plus quand il était sous lui. Katherine avait vraiment du gout pour choisir ses pions. « Miss Parker, vous avez oublié le bas ce matin ? » La jeune fille rougit, de rage de honte ? Il n’en avait que faire, cette rougeur inopinée lui apporta une éternelle satisfaction. Il était tout puissant devant elle. Les derniers jeunes s’installèrent avec leur binôme. Il se leva enfin de son trône. « Bien, j’espère que vous n’avez pas trop fait la fête ce week-end, la gueule de bois et la dissection ne vont pas ensemble. » Un élan de protestation ébranla la salle. Les filles gémirent, disant que c’était répugnant, dégoutant et tous autres joyeux mots. Il allait hausser la voix quand la porte de la classe s’ouvrit dans un grincement sinistre. Ne se retournant même pas pour voir qui osait le déranger, il grogna violemment. « Vous êtes en retard. »

if we loved again, I swear I'd love you right.

Si seulement. Si seulement avait-elle connue ce manque avant qu'il ne soit trop tard. L'écho de cette ville lui rappelait la ville de son passé qui n'était qu'à quelque lieu d'ici. Il lui semblait qu'elle n'aurait qu'à tendre la main pour apercevoir sortir de ces songes à nouveau, les fantômes de son passé. Tant d'années avait passé, pourtant il semblait que ce n'était qu'hier. Poppy les avaient menées jusqu'à cette ville. Si elle avait caché à Eowyn la raison de leurs venue ici en premier lieu, elle avait finit par comprendre que son mentor recherchait simplement l'amour qu'elle avait perdu il y a si longtemps. Elle l'aimait depuis plus de 900 ans. Cela lui semblait une éternité pour les cris d'un coeur esseulé depuis si longtemps. Est-ce qu'après tout ce temps Eowyn sera toujours au point où elle en est aujourd'hui? Si Poppy avait un but précis en les menant dans cette ville, celui de la jeune fille aux cheveux de feux, lui, se dévoila à elle un soir ou dans une ruelles de Mystics Falls, un lueur du passé avait surgit. Elle n'avait su comment réagir en voyant cet homme vieillis, qui l'eut tant aimé alors que ces joues étaient toujours rosie de vie. Vivre une vie normal pour une jeune femme si jeune d'apparence la menait obligatoirement sur les bancs de l'école. Qu'il y soit employé fut une bénédiction et une motivation considérable pour qu'elle s'y rende. Bien qu'elle faisait tous les efforts pour sembler nonchalante, la lumière qui émanait d'elle et l'excitation de se retrouver face à lui était poignante. Tant par son enthousiasme que par les dizaines de morceau de vêtement qui jonchait au sol, cela fut d'ailleurs la cause de son retard au siens de la classe et du reproche de son professeur. Elle avait souri, jouant la nonchalance mieux que plus tôt, mais tout de même pas des plus convaincante. « navré j'ai eu quelques difficultés à trouver le local de classe. » elle posait un petit billet sur le pupitre de Scaar en laissant glisser son index sur celui-ci. Petit billet administratif informant le professeur de l'arrivée d'une nouvelle élève.