Tu devineras jamais mais je m’appelle Calypso Ingrid Bradshaw, bien que tout le monde ne m'appelle que par mon deuxième prénom. Le Calypso n'était là que pour plaire à mon père qui rêvait de voir ce prénom apparaître sur mon certificat de naissance. C'est un nom ancien qu'il porte dans son coeur... Je n'ai jamais vraiment su pourquoi. Ingrid, c'est le prénom que ma mère m'a choisi. C'était celui de sa défunte grand-mère et elle voulait que je le porte pour l'honorer. Quant à Bradshaw, c'est mon nom de famille. Celui de mon père.. C'est le 28 août 1991, lors d'une journée particulièrement humide et brumeuse, à Mystic Falls, que j'ai vu le jour pour la première fois, et j'ai actuellement 21 ans. Je suis célibataire et c'est très bien comme ça. Il faut que j'occupe mon temps, pour ça je suis pâtissière dans une boutique au coeur de la ville. Maintenant tu veux savoir mon caractère ? Je suis plutôt douce, sensible, agréable, intelligente, dévouée, respectueuse, naïve, généreuse, mais aussi très spontanée, impulsive, agitée, déterminée et rancunière. Tout le monde est unique, moi je suis un loup-garou.

◗ CONNAIS-TU LE SURNATUREL ?
Je ne connais pas tout du surnaturel, mais j'en connais assez pour que cela me fasse regretter d'avoir cherché à en apprendre davantage. Quand j'étais gamine, mon père me racontait des histoires. Des loups-garous, des sorcières, des vampires... Vous savez, ces histoires qu'on raconte pour effrayer les plus jeunes et pour les obliger à rester dans leur lit jusqu'à la levée du jour ? Jamais je n'aurais cru que de telles choses pouvaient être possibles... Quand mon père m'en parlait, dans ses yeux, je pouvais voir une lueur, un pétillement. Ça m'a amener à croire que ce qu'il me racontait était vrai. Et en grandissant, je me suis mise à faire des recherches... J'ai appris à faire la différence entre les légendes urbaines et la vérité. La légende est que les vampires, les sorcières et les loups-garous existent. La vérité est qu'ils existent réellement, mais qu'en plus, j'en fais partie. Tout ce que je sais du surnaturel, je le dois à mon père et à mon vilain défaut d'être trop curieuse... Et comme dit précédemment, je regrette d'avoir été mise au courant.

◗ MAIS QUI ES-TU RÉELLEMENT ?
J'ai le gène du loup-garou en moi. Tout comme mon père l'avait. Le gène nous est transmis de génération en génération et, par conséquent, il m'a aussi été transmis. Depuis que je suis jeune, mon père m'a toujours conscientisé face aux risques et aux dangers qui pourraient m'arriver si j'avais un excès de colère. Il me guidait. Il me guidait parce qu'il voulait à tout prix éviter que je fasses comme lui. Mon père a grandit sans le sien et donc, personne n'a jamais été là pour l'aider à comprendre ce qui pouvait se produire si le pire arrivait. Au final, sa prévoyance n'a été qu'éphémère puisque à mes seize ans, la malédiction s'enclencha... Je tua quelqu'un. Je le tua. Et depuis ce jour, j'essaie tant bien que mal de m'en sortir sans faire trop de dégâts...

baby i'm not like the rest ◗ 28 août 1991, Mystic Falls. Monsieur Bradshaw et Madame Freeman étaient tous deux dans la salle d’urgence de l’hôpital régional. Ils étaient fébriles, nerveux. La jeune femme venait de perdre les eaux et la tension commençait à monter peu à peu. Ils savaient que les minutes étaient désormais comptées avant la naissance de leur tout premier enfant. À peine trois heures après leur entrée dans le bâtiment, je pointai enfin le bout de mon nez. Ma mère pleurait. Et mon père se préparait... Il se préparait déjà au jour où il devrait m’expliquer ce que nous sommes... Des loups-garous. Les années qui suivirent ma naissance furent assez mouvementées. Mon père voyageait énormément, nous trimballant dans ses valises partout où il allait. Je n’ai donc pas grandi à Mystic Falls, mais plutôt à Boston, au Texas, à Vancouver, en Floride, en Australie... Bref, mon passeport est assez rempli. Le fait que nous étions une famille nomade ne m’a pas permis d’aller à l’école, comme tout enfant normal. Habituellement, on s’inscrit dans un collège ou dans un lycée et on y reste jusqu’à ce qu’on obtienne le diplôme... Si je devais vous nommer toutes les institutions par lesquelles j’ai passé, je pense qu’on serait encore là demain. Jusqu’à mes treize ans, nous avons toujours été instables. Mon père prétendait que c’était pour affaire, mais un jour j’ai bien compris que c’est parce qu’il fuyait les ennuis. Ennuis qu’il créait lui-même. En grandissant, j’ai su énormément de choses par rapport au surnaturel et à tout ce qui s’y rattache. La légende des vampires, des chasseurs, des loups-garous... C’est de mon père que j’ai tout appris... Au départ, je pensais qu’il ne s’agissait là que d’histoires à dormir debout, mais plus je vieillissais et plus je constatais que les récits de mon père étaient beaucoup trop détaillés, beaucoup trop structurés pour avoir été inventés. Et lorsqu’il jugea que j’étais enfin prête à savoir la vérité, il m’annonça être l’un des leurs, tout comme je l’étais moi-même. Il m’affirma qu’à chaque pleine lune, il se transformait en loup. Et à chaque fois que les choses tournaient au vinaigre, on finissait par déménager pour ne pas se faire repérer. Ma mère, elle, elle ignorait tout. Mon père ne cessait de me dire qu'il s'agissait de notre secret, à lui et à moi. Personne ne devait être au courant. Personne.

À mes seize ans, j'en eus marre. Je voulais rentrer à Mystic Falls; ma ville natale. Je voulais mener une vie normale, avoir des amis, des fréquentations. J'en avais plus qu'assez de devoir toujours vivre dans l'ombre de mon père, de devoir agir selon ses restrictions. Il me couvait comme un oeuf, regardant chacun des gestes que je pouvais poser. Je savais que pour activer la malédiction qui nous frappait, il fallait tuer quelqu'un. Je le savais. Mais mon père agissait comme si je ne comprenais rien à ce qui nous arrivait. À chaque fois où je haussais la voix, il s'empressait de me remettre à l'ordre. Il voulait à tout prix que jamais je ne devienne comme lui. Il voulait que je reste humaine. Mais un jour, j'en eus marre. Je voulais vivre ma vie. Ma propre vie. À trop se concentrer sur un seul aspect de celle-ci, on en vient qu'à oublier de la vivre pleinement et c'est ce que je voulais éviter. Je voulais profiter de ma vie, la vivre à fond. Et mon père, bien que je l'aimais et le respectais plus que tout, il m'empêchait carrément de vivre. Un soir où je revenais d'une fête organisée par des étudiants de l'université de Boston, ma mère me prit de court en me faisant la morale. J’étais tellement fâchée qu’elle ose, pour la première fois, s’en prendre à moi. On s’engueula pendant au moins une vingtaine de minutes et, dans un excès de colère, je la poussai. Jamais je n’aurais pensé pouvoir être capable d’un tel acte... Et pourtant, je m’en souviens comme si c’était hier. Sous mes yeux, elle dévala l’escalier. Je me souviendrai toujours du bruit sourd que ça a fait lorsque son corps, déjà inerte, avait touché le sol. Je m’en souviendrai toute ma vie. Parce que ce soir là, je venais de tuer quelqu’un. Je venais de tuer ma mère. Mais plus important encore, ce soir-là, je venais d’enclencher la malédiction.

À partir de ce jour et à chaque jour de pleine lune depuis mes seize ans, je compris ce à quoi mon père faisait référence lorsqu’il disait que c’était la pire des malédictions qui pouvaient exister. Ma relation avec mon père se dégrada, évidemment. Je venais de réduire en poussière la chose qui comptait le plus aux yeux de mon paternel. Sa femme, ma mère. Elle était la personne la plus sainte, la plus pure qui pouvait exister et mon père se considéraient comme le plus chanceux des hommes de pouvoir partager sa vie avec elle, malgré le fait qu’il soit une créature monstrueuse. Je venais de lui enlever la chose qui l’aider à passer à travers ces moments difficiles... C’était donc compréhensif qu’il eût de la difficulté à me pardonner ce geste d’impulsivité. Et d’une part, il regrettait de ne pas avoir été présent ce soir-là. Probablement que s’il avait été dans la maison, rien de tout cela ne se serait produit. Les mois et les années qui suivirent le déclenchement de la malédiction se passèrent somme toute assez bien. Mon père et moi sommes allés quelques années rejoindre une meute, dans les montagnes. Ça m’a aidé, en tant que novice dans le domaine, à mieux comprendre les effets de la malédiction. Ce n’est que tout récemment qu’on décida de retourner à Mystic Falls pour de bon, tous les deux. On savait que les choses avaient changé. On avait été mis au courant du réveil des originaux, de la levée de la malédiction grâce à la pierre de lune, des sacrifices et même au réveil de Silas... Mon père avait donc eu envie de retourner à Mystic Falls, là où tout a commencé... +

PSEUDO ◗ Charney. AGE ◗ 21 ans. TA PRÉSENCE ◗ Le plus souvent possible. DÉCOUVERTE DU FORUM ◗ Sur Facebook, si je ne me trompe pas. TU LE TROUVES COMMENT ? ◗ Orgasmique ! CÉLÉBRITÉ ◗ Lea Michele.