Être seule, un instant, c’est si agréable. Ceux qui n’éprouvent pas ce besoin, ne peuvent comprendre ce que je ressens à ce moment précis. Un besoin si intense, que ça donne mal au cœur. Un sentiment si vif de liberté, qu’après ce court instant on se sent mieux. J’ai besoin d’être seule. Autrefois, je n’aurais pas dit cela, puisque je n’éprouvais nullement ce besoin. Mais avec le temps, il me semble indispensable, puisque je rêve d’être libre. La forêt de Mystic Falls était donc parfaite pour que je m’y recueille en silence, mais surtout seule. Puisque, depuis quelques temps, j’étais obligée de me mêlé aux humains, pour ne pas me faire repérer par les chasseurs. Et je dois, dire que c’est pénible, de devoir les côtoyer, sans pouvoir les toucher d’une quelconque manière. Je me trouvais devant l’ancienne église, qui avait du autrefois être populaire, mais aujourd’hui abandonné. Je n’ai jamais été croyante dans ce genre de chose, mais cette église m’intriguait beaucoup.

J’entrai donc, à pas de souris, dans ce lieu sombre et mystérieux. Mon doigt glissait le long des murs et des autres choses qui s’y trouvaient. J’appréciais beaucoup l’architecture de la bâtisse. C’était son côté un peu glauque qui me plaisait le plus. Quand je fis un pas de plus, en direction du centre de l’église, j’entendis un bruit de pas suspect. Je restai donc immobile, ne respirant plus du tout. J’osais à peine bouger le petit doigt. J’avais peur que ce soit les chasseurs qui soient là. Je me demandais si je ne ferrais pas mieux de me cacher plutôt que je rester, immobile dans le centre de l’église. J’entendis un autre bruit juste derrière moi. Je me tournai, aussi vite que je le pu pour reconnaitre Tyra, un vampire que je connaissais plutôt bien. Je lâchai un soupir de soulagement avant de dire « Alors, deux esprits se rencontrent. Je ne savais pas que tu venais ici toi aussi, pour décompresser. » Tyra était un peu comme moi, elle aime bien être seule. C’était l’une des raisons pour lesquels je l’appréciais d’ailleurs. Cependant, trouver de la compagnie quand on veut être seule, n’est pas ce qu’on attend avec impatience…

Quand je vus Tyra, je fus vraiment soulager. En fait, elle fait bien moi peur qu’un chasseur, dans la mesure où je la connais et que je pense (puisque je n’en suis pas sure à cent pour cent) qu’elle m’apprécie. Je l’aime bien cette fille, et je suis curieuse de savoir quels sont ses secrets. Car les gens qui aiment mieux la solitude, c’est souvent car quelques choses d’importants c’est produit et qu’on ne veut pas que les gens le sachent. Du moins, c’est comme ça, par expérience, je connais quand même plusieurs personnes que ce soit ici à Mystic Falls ou encore à Phoenix, c’est un petit peu la même chose. Je commençai à marcher en direction de quelque chose de dure pour m’asseoir un peu. Pas que je suis paresseuse, mais c’est plutôt pour mieux réfléchir. Je regardai Tyra et elle me dit : « Quoi de mieux que le calme d’une église dans une ville où tout le monde traine sa peine. » Un sourire narquois se dessina sur mes lèvres. Elle n’avait pas tord du tout en fait, et j’étais totalement d’accord moi aussi. Si tout le monde est triste, ils n’ont qu’à demander pardon pour enfin retrouver le bonheur. Par quoi pourrais-je commencer moi ? Demander pardon pour toutes les personnes que j’ai assassiné ? Ce serait trop long les énumérer.

« Je suis d’accord, cette ville est bondé de gens qui acharnent leurs peines sur les autres. Mais c’est comme ça partout ailleurs. Il faut simplement mettre un peu de piquant dans leur vie de minable pour qu’ils soient plus heureux. » J’émis un petit rire sarcastiques avant de reprendre mon expressions habituelle, soit plutôt neutre. Je regardais Tyra de la tête au pied et je me disais que moi aussi, je resterai toujours avec un corps si jeune. « Je trouve que les humains sont trop prévisible et qu’ils n’ont pas de cœur, je crois que C’est pour ça qu’ils sont constamment tristes. » Je n’avais pas vraiment réfléchis en disant ça, c’était venu tout seul en fait…

À ce moment précis, j’avais l’impression que Tyra me comprenait vraiment. Il n’y avait pas beaucoup de gens qui réussit à reconstruire l’étrange casse-tête que je suis, mais j’avais une intuition qu’elle me comprenait, mais pour de vrai. Elle ne tentait pas simplement de me donner raison, non elle savait en quelque sorte, car elle n’est tout de même pas moi, ce que je ressens vis-à-vis des humains. « C'est la nature humaine, tu sais. Se plaindre, gindre pour un rien, pleurnicher sur le passé. Tout cela les tue bien plus que nous. » Je la regardais et pour dire vrai, j’étais encore d’accord avec elle. Les humains étaient des créatures étranges que je n’avais jamais au grand jamais compris. « Oui, mais ça s’apelle être faible tout cela. Pleurer, c’est pour les faibles, oui. De plus, quand on a un problème ç ne fait que l’empirer. Je n’arrive pas à croire qu’ils ne s’en soient pas encore rendu compte. Je me demande ça va leurs prendre combien de temps. » Je me levai, puisque je n’avais plus vraiment envi de réfléchir à ce moment précis. Je recommençai ma visite Toujours en touchant les différents matériaux de la pièce. J’avais leurs textures plutôt vieilles.

« Ca c'est sur, mais contrairement à toi, je pense que c'est justement parce que leur cœur bat que leurs émotions les trahissent. Ils se laissent guider par cela plutôt que par leur instinct… la meilleure façon de mourir. » Je me retournai en un bond. Ça m’avait vraiment perturbée ce qu’elle venait de dire. « J’avais des émotions avant, j’ai décidé qu’ils ne me servaient plus à rien, puisqu’ils ne faisaient que me faire souffrir. Les humains sont idiots et le resteront toujours. » Mon ton était un peu plus dur qu’un peu plus tôt, mais je ne savais pas trop pourquoi, une partie de moi voyait ses dires comme une épreuve en quelque sorte. C’était quelque chose d’un peu complexe dans mon esprit. Je préférais ne pas y penser, et complètement changer de sujet. « Alors que faisais-tu dans un cimetière abandonner ? » Question stupide, mais ça fiat l’affaire pour changer de sujet.